mercredi 4 novembre 2015

RDV ET COLLECTE A MY LITTLE FRENCH HOUSE POUR LA CLINIQUE ACR !


Bonjour, ce matin, Céline nous ouvrait les portes de sa librairie « My Little French House » pour notre rendez-vous et collecte Coup de Pouce au profit de la clinique ACR, située à Pudu (Alliance Chin Refugees). Des rencontres forts sympathiques, des échanges fructueux, un excellent accueil, une ambiance joyeuse et décontractée et surtout un discours très enrichissant d’Élise, une infirmière bénévole.


« Je m’appelle Élise, je suis accompagnée de Vanessa et de Lyz. Vanessa et moi-même sommes infirmières bénévoles au sein de la clinique de l’alliance des réfugiés Chin. Vanessa est notre brillante coordinatrice. Liz est aussi une infirmière de métier mais n'exerce pas. C’est une des plus anciennes bénévoles. Elle travaille actuellement à l’accueil le jeudi, assure la trésorerie de la clinique et joue un rôle dans toutes les activités de collecte de fonds et autres donations pour l'ACR.
 
Avant de vous parler de la clinique, de l’association et des réfugiés, je voudrais remercier l’équipe Coup de Pouce. Et merci également aux participants pour vos généreux dons qui aideront les enfants et soulageront les parents.

La clinique a donc été ouverte pour les demandeurs d’asiles Chin afin de leur offrir une aide médicale car ils n’avaient pas accès aux traitements médicaux gratuits en Malaisie, réservés aux Malaisiens dans les hôpitaux publics. 

C’est une femme française, médecin, qui a débuté les consultations en 2002. Initialement, la clinique était aidée par une association et le personnel médical était français. Quand l’UNHCR (Haut Comité des Nations Unies aux réfugiés) a connu les activités de la clinique, le nombre de docteur et d’infirmière a augmenté pour atteindre l’effectif actuel qui  se compose de 14 infirmières bénévoles, d’une pédiatre, d’un médecin généraliste, de deux sages-femmes et d’une kinésithérapeute.

L’ACR paye une indemnité à 2 infirmières réfugiées, elle loue les locaux et paye les factures courantes (eau, électricité) ainsi que les interprètes.
La clinique est ouverte tous les mardis et jeudis ; nous proposons aussi des consultations de prévention pour mères et enfants un mercredi sur deux. Les volontaires donnent de leur temps et de leur savoir faire pour offrir des consultations médicales, conseils et traitements.

Les médicaments et l’équipement sont le fruit de dons faits par des particuliers ou des organisations. Nous sommes reconnaissants envers XEpa-soul Pattinson pharmaceutique et Mr Ching Kien Peng qui nous soutiennent.

La majorité des problèmes de santé que nous rencontrons lors des consultations est directement liée aux conditions de vie des réfugiés. Nous sommes surtout concernés par la santé des enfants. La malnutrition, la tuberculose, les parasites, les infections respiratoires et digestives sont extrêmement communes. Les infections qui reviennent le plus souvent sont la gale, les douleurs dorsales, l’eczema et les vers intestinaux. Les mères allaitantes sont très souvent extrêmement maigres et tentent tant bien que mal de rester en bonne santé.

L’un des points importants pour l’association et la clinique est la prévention en matière de santé. Cette année, nous nous concentrons sur l’information, le planning familial et l’éducation à la nutrition spécialement pour les enfants de 0 à 6 ans. Il n’est pas rare de voir des enfants de deux ans seulement nourris au sein et n’ayant jamais débuté la diversification alimentaire  pour des raisons économiques.

Je vais maintenant vous parler de statistiques « choquantes ». Depuis la fin février 2015, le nombre de réfugiés en Malaisie a sensiblement augmenté. 

153 850 réfugiés et demandeurs d’asiles sont enregistrés auprès de l’UNHCR. 142 630 viennent du Myanmar dont 46 920 Chins, 50 030 Rohingas, 12 200 musulmans birmans, 7 140 Rakines et autres groupes ethniques du Myanmar. 11 220 réfugiés et demandeurs d’asiles viennent d’autres pays comme la Syrie, l’Irak, la Palestine, le Sri Lanka ou le Pakistan.

57% sont des hommes et 43% des femmes. 33 740 sont des enfants de moins de 18 ans. Ce sont des chiffres officiels et il faut savoir que beaucoup de réfugiés ne sont pas encore enregistrés car obtenir une carte en Malaisie prend au minimum 4 années.

La convention de 1951 relative aux statuts des réfugiés précise qu’ils doivent avoir accès aux soins équivalents à la population du pays d’hôte. Et que chacun selon la loi internationale a droit aux meilleurs soins physiques et mentaux.

La Malaisie n’a pas signé cette convention. Néanmoins, les réfugiés ayant une carte délivrée par l’UNHCR ont le droit d’accès aux services de santé privée et public mais plusieurs facteurs les empêchent de s’y présenter, comme le cout élevé des traitements, la peur de se déplacer, de se faire arrêter (même détenteurs d’une carte, ils sont toujours victimes de racket par la police ; l’amende pour sortir de prison s’élève à 1500 RM) et la barrière de la langue.

Pour conclure, la clinique aidait au préalable la population Chin qui était la plus importante lorsqu’elle a été créée. Maintenant, les portes sont ouvertes à tous les demandeurs d’asile et réfugiés quelque soit leur nationalité, âge, sexe et milieu social.

Merci pour votre écoute, Élise. »

CONTACTS
Élise Gouret – 017 332 6331 (infirmière à la clinique)
Vanessa Grosse – 011 1282 7021 (coordinatrice à la clinique)
Liz Dixte – 012 933 2622  (donations à la clinique).

UNE VIDÉO SUR LA BIRMANIE A VISULALISER !


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